Introduction

Maximilien Rubel

Avant Propos

En composant ce cahier, nous avons voulu apporter à la recherche historique sur la Première Internationale une contribution éloignée de toute préoccupation politique. Cet effort, nous le poursuivrons dans un prochain cahier qui sera consacré : sinon entièrement du moins en grande partie à la Première Internationale.
Si c’est là apporter un hommage au souvenir de la Première Internationale, nous pensons l’avoir fait dans la seule intention de servir la vérité historique. Nous ne pouvons que souhaiter que celle ci sorte indemne des célébrations du premier centenaire du meeting inaugural du 28 septembre 1864 à St. Martin’s Hall.

Plus de vingt ans avant de se joindre à la Première Internationale ouvrière, Marx avait cru constater que les hommes qui pensent et les hommes qui souffrent jusqu’alors séparés par le mur des intérêts divergents avaient enfin réussi à parvenir à une entente. Il en concluait plue " l’existence de l’humanité souffrante qui pense et de l’humanité pensante qui est opprimée deviendra nécessairement insupportable et indigeste au monde animal des philistins qui jouit passivement, incapable de penser"> . Et il eut, alors cette prémonition : "plus les événements permettront à l’humanité pensante de devenir consciente, et à l’humanité souffrante de s’assembler, plus parfait naîtra le fruit que le présent porte clans ses flancs." (Annales franco-allemandes, .1844).
L’Internationale, on ne saurait en douter, c’était pour Marx cette rencontre, riche de promesses, de la misère sociale, incarnée, par la classe la plus nombreuse et la plus misérable » (Saint Simon) et de la pensée sociale que cette classe voulait se donner en créant, à l’échelle mondiale, sa propre organisation de propagande et de lutte.
Car contrairement à la légende courante ce n’est pas Marx qui a "fondé" l’Internationale ; c’est l’Internationale qui a permis là Marx de s’affirmer à la fois comme théoricien et protagoniste du mouvement ouvrier international.
Nul ne le savait mieux que Marx, qui n’a pas manqué une occasion de mettre les choses au point en montrant qu’il se faisait de l’Internationale une idée toute différente de celle que l’hagiographie marxiste s’obstine à accréditer.
Il est donc bon de rappeler en guise de liminaire aux matériaux réunis dans ce cahier quelques témoignages significatifs fournis par Marx dans ses écrits ou déclarations orales sur l’Association Internationale des Travailleurs. Ces témoignages éclairent, implicitement le rôle qu’il a lui même joué dans l’Internationale.

Dans le rapport qu’il rédigea au nom du Conseil général pour le Congrès de Bruxelles (1808), on lit :
" Il n’y a que l’entente internationale des classes ouvrières qui puisse garantir leur triomphe définitif. Ce besoin a donné naissance à l’Association internationale des travailleurs. Elle n’est fille ni d’une secte, ni d’une théorie. Elle est le produit .spontané du mouvement prolétaire, engendré lui même par les tendances naturelles et irrépressibles de la société moderne. Dans le sentiment profond de. sa grande mission, l’Association internationale des travailleurs ne se laissera ni intimider ni détourner. Sa destinée est désormais inséparable du progrès historique de classe qui porte dans ses flancs la régénération de l’humanité. "

Répondant, au correspondant du journal américain "The World" au sujet des prétendues "instructions secrètes" que le Conseil général aurait envoyées à la Commune de Paris :

" Y a t il jamais eu une Association qui ait poursuivi .son activité sans avoir recours à des moyens aussi bien privés que publics ? Ce serait pourtant méconnaître complètement la nature de l’Internationale que de, parler d’instructions secrètes venant de Londres, comme s’il s’agissait de décrets en matière de foi et de morale émanant de quelque centre pontifical de domination et d’intrigue. Ceci impliquerait une forme centralisée de gouvernement pour l’Internationale, alors que sa forme véritable est expressément celle qui, par l’initiative locale, accorde le plus de champ d’action à l’énergie et à l’esprit d’indépendance. De fait,l’Internationale n’est nullement le gouvernement de la classe ouvrière, c’est un lien, ce n’est pas un pouvoir. (...)

Nos objectifs doivent nécessairement être assez vastes pour embrasser toutes les formes d’activité de la classe ouvrière. Leur donner un caractère particulier, c’eût été les adapter aux besoins des travailleurs d’une seule nation. Mais comment pouvait on demander à tous de s’unir pour atteindre les buts de quelques-uns ? Si, elle l’avait fait, l’Association aurait trahi l’Internationale. L’Association n’impose aucune forme aux mouvements politiques ; elle exige seulement le respect de leur but. C’est un réseau de sociétés affiliées, qui s’étend à l’ensemble du monde du travail. Dans chaque partie du monde se présente un aspect particulier du problème, et les ouvriers s’efforcent de l’aborder avec leurs propres moyens. Les ententes ouvrières ne peuvent pas être absolument identiques dans tous les détails à Newcastle et à Barcelone, à Londres et à Berlin. En Angleterre. par exemple, la voie qui mène au pouvoir politique est ouverte à la classe ouvrière. Une insurrection serait folie là où l’agitation pacifique peut tout accomplir avec promptitude et sûreté. La France possède cent lois de répression ; un antagonisme mortel oppose les classes, et on ne voit pas comment échapper à cette solution violente qu’est la guerre sociale. Le choix de cette solution regarde la classe ouvrière de ce pays. L’Internationale ne prétend pas dicter ses volontés : elle a déjà bien de la peine à donner des conseils. Mais à tout mouvement elle donne sa sympathie et .son aide, dans les limites qui lui sont assignées par ses propres statuts."

Enfin, du discours prononcé à l’occasion du septième anniversaire de la fondation de l’Internationale (nous le donnons plus loin in extenso) retenons les passages suivants, tels qu’ils ont été consignés par un correspondant du même journal américain " Parlant de l’Internationale, il dit que le grand succès qui avait jusqu’alors couronné ses efforts était dû à des circonstances sur lesquelles les membres eux mêmes ne possédaient aucun pouvoir. La fondation de l’Internationale elle même était le résultat de ces circonstances et nullement due aux : efforts des hommes qui s’y trouvaient engagés. Ce n’était pas le travail d’une équipe de politiciens habiles : tous les politiciens du monde n’auraient pu créer la situation et les circonstances qui étaient nécessaires pour assurer le succès de l’Internationale.

L’Internationale n’avait propagé aucun credo particulier. Sa tâche était d’organiser les forces de la classe ouvrière, d’unir et d’harmoniser les divers mouvements ouvriers. Les circonstances qui avaient si grandement aidé à développer l’Association étaient les conditions sous lesquelles les travailleurs étaient de plus en plus opprimés à travers le monde. C’était là le secret dit succès. (...)

L’Internatinale aivait été fondée par les travailleurs eux mêmes et pour eux mêmes, et c’est ce qui faisait sa nouveauté. Avant la fondation de l’Internationale, tontes les diverses organisations avaient été des sociétés fondées pour les classes laborieuses par quelques radicaux appartenant aux classes dominantes ; mais l’Internationale avait été instaurée par les travailleurs eux mêmes. »

Ces déclarations contrastent avec certaines attitudes prises par Marx en tant qu’animateur du Conseil général, à différents moments de son fonctionnement. Il nous semble cependant que là encore la manie de l’affabulation, tant marxiste qu’anti marxiste, s’est donnée trop libre cours pour ne pas éveiller le soupçon et le doute de l’historien qui sait faire la part de, l’"humain trop humain" dans le comportement des protagonistes d’un grand mouvement social. L’historien et le sociologue, s’ils ne sont pas dépourvus de sens psychologique, n’auront pas de mal à reconnaître chez Marx certains traits de caractère et de tempérament qui semblent mal s’accorder avec la personnalité profonde du penseur. Que le penseur révolutionnaire fût en Marx supérieur à l’homme de parti, le biographe averti aura vite fait de le découvrir, de même qu’il ne négligera pas de tenir compte, dans ses jugements, de l’existence de paria que Marx a menée pratiquement pendant toute sa carrière scientifique et politique.
Ainsi, si l’on écarte dans les affrontements des deux principaux antagonistes de l’Internationale, Marx et Bakounine, ce que d’étranges phobies leur ont fait dire l’un sur l’autre, il n’en reste pas moins que Marx a donné à l’Internationale ce que Bakounine de son propre aveu était incapable de lui donner : une pensée sociale et une théorie politique. Et c’est grâce à Marx et non grâce à Bakounine, que la Première Internationale ouvrière a été et demeure ce qu’aucune des Internationales postérieures n’a su devenir : une force spirituelle. Comme telle, la Première Internationale continue à se proposer, dans l’histoire du mouvement ouvrier, comme le modèle et l’exemple à suivre.

Nul doute que Bakounine a été plus conscient de la valeur spirituelle de son adversaire que la plupart des adeptes du "Parti Marx" y compris les révolutionnaires russes qui ont constitué une section de 1’lnteruationale à Genève et ont choisi Marx pour les représenter au Conseil général.
Quel « marxiste » excepté Friedrich Engels, le vrai fondateur de l’école aurait pu formuler du vivant de Marx un éloge comme le suivant :

"(...) nous ne saurions méconnaître, moi du moins, les immenses services rendus par lui à la cause du socialisme, qu’il sert avec intelligence, énergie et .sincérité depuis près de vingt cinq ans, en quoi il nous a indubitablement tous surpassés. Il à été l’un des premiers fondateurs, et assurément le principal de l’Internationale, et c’est là à mes yeux, un mérite énorme, que je reconnaîtrai toujours, quoi qu’il ai fait contre nous ». (Bakounine à Herzen, 28 octobre 1869).
Ou encore :

" Marx est le premier savant économiste et socialiste de nos jours. J’ai rencontré beaucoup de savants dans ma vie, mais je n’en connais pas d’aussi savant ni d’aussi, profond que lui. (...) C’est Marx qui a rédigé les Considérants si profonds et si beaux des statuts généraux et qui a donné corps aux aspirations instinctives, unanimes du prolétariat de presque tous les pays de l’Europe, en concevant l’idée et en proposant l’institution de l’Internationale. » (Bakounine aux Internationaux de la Romagne, 23 janvier 1872.)

Qui fut parmi les premiers traducteurs du Manifeste communiste, voire du Capital ? Bakounine.

Si nous avons insisté sur cet épisode non le moindre de l’histoire de l’Internationale, c’est tout d’abord parce qu’il illustre. parfaitement, l’ambiguïté du marxisme par rapport à la pensée de Marx : Dans sa marche triomphale, l’appellation de "marxiste" a fini par signifier une émotivité religieuse plutôt qu’une conception théorique. C’est ensuite parce que nous voulons montrer qu’à travers les personnalités de Marx et de Bakounine s’affrontent __ il en étaient l’un et l’autre parfaitement conscients deux conceptions, voire deux méthodes foncièrement opposées de la lutte ouvrière. Plus qu’une question de prestige personnel certains commentateurs ont tendance à exagérer cet aspect du conflit c’est. le problème du mouvement ouvrier dans son ensemble qui était posé dans l’antagonisme Marx-Bakounine. Le passage de l’action isolée, dispersée, sporadique, explosive, conspirative, à la lutte, massive :, coordonnée, publique et organisée à la fois sur le plan économique (trade-unions et coopératives) et politique (ligues de réforme et partis parlementaires) était aux yeux de Marx le sens même du monde ouvrier moderne dont il se croyait appelé à jeter les fondements théoriques, en parachevant l’oeuvre de ses prédécesseurs. Cette supériorité intellectuelle de Marx, Bakounine a eu l’honnêteté de la reconnaître, tout en restant fidèle à l’habitude romantique sa seconde nature de penser le mouvement ouvrier en termes de conspirations et de coups de main. Que, cependant, dans ses critiques d’un certain comportement politique, voire tactique de Marx, Bakounine ait anticipé les accusations que l’on a pu porter, dans des moments plus proches de notre temps, contre les méthodes politiques se réclamant du marxisme, ne doit pas faire oublier cette vérité, aujourd’hui plus évidente que jamais : le phénomène qui se présente sous le nom de marxisme n’est, pas la pensée de Marx, mais, le plus souvent, la caricature sinon la négation de cette pensée quand ce n’est pas la parodie des accès passionnels du maître. C’est dans l’imitation de l’homme emporté par son tempérament plutôt que dans celle du penseur socialiste que se complaisent ses disciples les plus « orthodoxes ». Or, en condamnant telles démarches de l’homme de parti conséquences d’une transposition douteuse de la dialectique dans le domaine de la stratégie politique Bakounine a fait : preuve de lucidité.. Il admettait difficilement que l’homme dont il admirait le génie de théoricien et dont il reconnaissait l’attachement à la cause commune, pouvait à ses moments (jugés « historiquement nécessaires ») être russophobe, nationaliste, voire belliciste...

Une chronologie

Lorsqu’on sait quelle fut l’existence de Marx dans les années qui ont précédé immédiatement son adhésion à l’A.l.T, on comprend que sa démarche (qui, de l’obscur auteur allemand exilé à Londres, du journaliste anonyme et du Privatgelehrter, fera une célébrité politique) a été facilitée par un extraordinaire concours de circonstances.

Sa situation matérielle, toujours précaire depuis son installation en Angleterre (1819), était devenue particulièrement critique en 1862, quand il dut cesser sa collaboration de plus de dix années à la New York Tribune. Ce n’est qu’en s’endettant et en faisant appel à Engels, toujours prompt à l’aider, qu’il put échapper à la pire détresse. N’avait il pas, au comble des embarras pécuniaires, sollicité un emploi dans un bureau de chemins de fer, qui lui fut refusé à cause de son écriture peu lisible ?

Or dans les premiers mois de 1864, un double héritage celui de sa mère décédée en décembre 1863 et le legs de son ami Wolf, mort en Mai 1864 apporta à la famille Marx une certaine tranquillité et lui permit de se loger plus « bourgeoisement ». En 1860, les attaques perfides que le naturaliste Karl Vogt avait publiées dans la presse allemande contre Marx et son passé politique sans que la victime pût lui intenter un procès en diffamation (la foudroyante riposte de Marx, Herr Vogt, imprimée à Londres, n’a pratiquement pas pu atteindre le public allemand avait profondément blessé Marx et porté atteinte à l’honneur du parti qu’il était conscient de représenter. Coup d’autant plus sérieux qu’il l’avait obligé d’interrompre son travail théorique : la Critique de l’Economie politique, dont le premier cahier » qu’il avait réussi à publier en 1839, tomba dans le silence total, la science officielle n’ayant accordé aucune attention à cet ouvrage. Marx avait désormais peu de chances de trouver un public et encore moins un éditeur pour la suite de son Economie. En fait, de 1861 à 1864, il a réussi, malgré les difficultés matérielles et de fréquents accès de maladie, à réaliser une première rédaction de son Econornie, autrement dit, à réunir .l’énorme masse de matériaux et d’études qui constituent le matériau brut des quatre livres du Capital. A la veille de soit entrée dans l’Internationale, il se croyait presque au terme de l’oeuvre et ne comptait plus qu’en mois, voire en semaines. L’Internationale, c’était dès lors le hasard heureux qui pouvait lui procurer l’arène et l’audience dont il avait besoin pour s’affirmer comme théoricien et comme éducateur politique de la classe dont il avait épousé la cause. Cette dernière circonstance était d’autant plus extraordinaire que quelques semaines avant la fondation de l’Internationale disparaît celui qui, clans une carrière fulgurante, étai devenu le leader du prolétariat allemand : Ferdinand Lassalle. En 1861, se posant en disciple de Marx, il avait presque convaincu son ami et maître de revenir en Allemagne pour tenter ensemble d’y ressusciter le mouvement ouvrier que l’échec de la révolution de 1848 avait plongé dans une longue apathie. Les autorités ayant refusé d’accorder à Marx la réintégration dans la nationalité prussienne (à laquelle il avait renoncé en 1819 pour échapper aux persécutions policières) ce projet avait tourné court, et c’est alors que se produisit l’événement qui devait tenir en haleine toutes les classes et tous les gouvernements des Etats allemands : l’Épopée triomphale de Lassalle et la création de l’Allgemeine Deutsche Arbeiter-Verein (A.D.A.V.). Or, dans l’intervalle (juillet 1862), Lassalle s’était rendu à Londres et y avait visité Marx cette rencontre avait mis au jour une foncière incompatibilité d’idées et de tempérament, et s’était terminée par une rupture, que le destin tragique de Lassalle devait rendre définitive.

Marx eut alors l’occasion de constater que le paria qu’il était n’avait pas complètement perdu le contact avec le mouvement ouvrier allemand contact qu’il avait entretenu quinze ans auparavant par la Ligue des communistes et la Neue Rheinische Zeitung de Cologne. En effet, presque au lendemain de la mort de Lassalle, J. B. von Schweitzer, son ami et confident, et un groupe d’ouvriers lassalliens firent pressentir Marx (par Wilhelm Liebknecht) sur ses intentions quant à la succession de Lassalle à la tête de l’.A.D.A.V. Quelques semaines plus tard, le président désigné de l’A.D.A.V., Bernhard Becker se déclarait prêt à renoncer à sa fonction en faveur de Marx. Celui ci pouvait difficilement accepter ; outre qu’il ne tenait guère à rentrer en Allemagne, il n’était plus Allemand au regard de la loi. Quelques jours plus tard, cette décision allait lui être, semble t il, épargnée : Le Lubez l’invitait à représenter les ouvriers allemands au rneeting de St. Martin’s hall, le 28 septembre 1864.
I.a chronologie ; ci après embrasse l’activité de Marx à la fois dans son rôle officiel de membre du Conseil Général de l’Internationale et dans ses attitudes et, démarches d’homme de parti, tel qu’il apparaît dans son oeuvre épistolaire. La période considérée va de l’organisation du meeting londonien du 28 septembre 1864 à la dissolution officielle de l’A.I.T., en juillet 1876, à Philadelphie.

Bien qu’il nous importe ici de définir le rôle de Marx exclusivement, nous avons tenu compte dans une large mesure de l’activité d’Engels depuis sa nomination au Conseil général (septembre 1870), les deux amis ayant sans doute travaillé de concert.

Les sources utilisées dans le présent travail sont avant tout les procès verbaux publiés et inédits du Conseil général, les lettres échangées entre Marx et Engels ou adressées à des tiers, de même que la correspondance reçue par l’un et par l’autre. Pour celle ci, nous avons eu à notre disposition le fond Marx Engels de l’Institut International d’Histoire Sociale. Nous avons largement recourru aux oeuvres de Marx et Engels publiées par l’Institut du marxisme léninisme de Berlin (Werke, vol. 16, 17, 13, Dietz Verlag, Berlin, 7962), aux publications de l’Institut du marxisme léninisme de Moscou (Documents of the First International), aulx diverses rééditions de matériaux de l’A.I.T. réalisées en Suisse et aux Etats Unis (tels que le recueil publié sous la direction de J. Freymon, La Première Internationale, 2 vol., E. Droz, Genève, 1962 ; The First International, Minutes of the Hague Congress of 1872 with related documents. Edited and translated by Hans Gerth. The University of Wisconsin Press, Madison, 1958, XVII 315 p.).

Certains faits n’étant signalés que par la Chronologie de Marx publié à Moscou (Karl Marx, Chronik seines lebens in Einzeldaten, Marx Engels Verlag, Moskau, 1934.), nous avons indiqué cette source par le sigle CHR. Nous employons le sigle FR pour le recueil Freymond mentionné plus haut.

Étant donné le volume de cette étude, nous avons dû la diviser en deux parties : la première s’arrête à la fin de 1869 ; la deuxième sera publiée dans la prochaine livraison des Études de Marxologie.