Le socialisme du consommateur

Pfeiffer et la "tendance de Hambourg"}

 : En 1863, Pfeiffer a proposé un système nouveau qu’il appelait "coopératisme" et qu’il opposait au socialisme. Il annonce l’école de Nimes avec deux thèses : évolution lente et pacifique de la société vers la justice et le désir de réconciliation des classes.

On doit aux animateurs de la "tendance de Hambourg" avec l’aide de syndicalistes, une entreprise commune, la Volksfürsorge, qui est aujourd’hui la plus puissante compagnie populaire d’assurances en Allemagne Fédérale.

J. T. W. Mitchell et Béatrice Potter-Webb,}

En Angleterre, au XIXème siècle, deux thèses s’affrontèrent au sein du mouvement coopératif. L’une soutenue par les disciples de Owen et
les socialistes chrétiens réclamant une part de la gestion et du bénéfice pour les travailleurs des coopératives, et aussi le développement de coopératives autonomes de production. L’autre soutenue par Mitchell qui attribuait aux seul membres de coopératives de consommation à la fois tout le surplus et toute l’autorité. En 1870, le Wholesale(Magasin de gros)de Glasgow établit la participation du personnel au bénéfice et un peu plus tard, la participation du personnel au capital donc à la gestion.

Béatrice Potter-webb, tout en appartenant à l’école de la souveraineté du consommateur, attend du pouvoir politique d’importantes socialisations et de plus elle désire une collaboration étroite et permanente entre trade-unions et coopératives, et la fixation paritaire des salaires et des conditions de travail.

Charles Gide (1847-1932)}

sans nul doute le plus important théoricien et propagateur de la coopération. Il est avec ses amis, Edouard de Boyve et Auguste Fabre, le fondateur de l’école de Nimes. On peut dire que rapidement l’école de Nimes devint l’école de Charles Gide,

En plus des éléments que nous avons déjà apporté au long de notre exposé, on peut rappeler que Charles Gide avait une très haute idée de la coopération. En outre, dans la tradition du socialisme pré-marxiste, il est pacifique sur le plan national et international. En cela, il ne fait qu’être le géniteur d’une certaine conception Mir-lifique de la non-violence,(Méme si certain sorcier crusien innove une non-violence en juxtaposition avec les luttes de classes). Gide en utopiste bourgeois, croyait qu’il pouvait engager une action pour abolir le profit, sans s’attendre à une résistance et une lutte venant des classes qui vivent du profit. Du haut de sa chaire du Collège de France il ne pouvait que haranguer les bonnes âmes.

Lavergne}

lui aussi occupa une chaire d’institutions et doctrines coopératives. Il reprend les thèmes de Gide et les élargit. Sa principale originalité fut d’introduire au sein du coopératisme, la notion de "régie", il s’appuie pour étayer ses thèses sur les différentes expériences belges : le célèbre Crédit Communal de Belgique. En outre ces régies sont des coopératives dont les membres sont des communes et/ou des collectivités publiques. Lavergne a même élaboré des statuts pour une "régie des P, T, T," en France.

Poisson}

proudhonien et venant de la"Burse" socialiste, appartient aussi à l’école de Nimes. Il fut un grand conciliateur. Pour lui, "la coopération est socialiste par nature". Aux partisans de la lutte politique, il dit : "En quoi la coopération vous empêche-t-elle de mener votre combat ? Si vous réussissez vous nous aiderez à vaincre nos adversaires ; en revanche nous aurons préparé pour vous, ausein de la vieille société, les organisations et les cadres dont vous aurez besoin". Il met tous ses espoirs dans l’organisation coopérative du travail des commandites qu’il définit comme "des gérances responsables collectives",

Lasserre}

entrevoit une république coopérative presque intégrale. il se fait l’ardent défenseur des thèses sur les régies de Lavergnes. Le jour où le mouvement coopératif sera assez fort, transférer la propriété d’entreprises capitalistes qui en sont les clients, ce qui aboutirait, "par tout un système de participation", à conférer aux coopératives le contrôle de l’économie